Doit-on parler de « nouveau » nouveau roman ? Un homme, sans se lasser, construit - reconstruit - une longue marche de nuit qui, au matin, se termine - s’achève - par une embuscade. Quelque part en Algérie. Cela aurait pu se dérouler ailleurs. À qui s’adresse le narrateur ? A-t-il seulement quitté sa chambre ? Cette embuscade. « Nuit transfigurée » se déroule comme une fugue à six voix, et ces six voix, peut-être, n’en sont qu’une. Nuit « transfigurée » par le souvenir, amplifiée par l’imagination, inventée par le délire. Ce titre « nuit transfigurée » se veut aussi tel qu’un hommage orgueilleux à Arnold Schönberg, à l’aube d’être lui-même.