Deux siècles d’histoire technique et sociale, dans le bassin minier de Blanzy, se trouvent résumés dans « Le visage de la mine ». Si l’exploitation industrielle de la houille commence dès la fin du XVIIIe siècle dans le bassin de Blanzy, elle ne prend véritablement son essor que dans les années 1830 ; la production de charbon et les effectifs ouvriers augmentent régulièrement et, en 1898, la Compagnie des Mines de houille de Blanzy, Société Jules Chagot et Compagnie, est, par le volume de son extraction, la 4e compagnie française. Transformée en société anonyme des Mines de houille de Blanzy en 1900, elle connaît - dans les années vingt - sa période la plus prospère. En 1946, les Mines de Blanzy sont nationalisées, devenant les Houillères du Bassin de Blanzy. Les quatre grandes périodes d’exploitation montrent que les Mines de Blanzy ont toujours été à la pointe du progrès technique et ont su s’adapter aux défis posés par la nature du gisement et par l’environnement économique national et international. Malheureusement, l’arrêt de la production charbonnière française était programmé et, en 1992, l’extraction a cessé aux puits Darcy, tandis que l’exploitation du charbon en découverte a pris fin en 2000. L’expansion de l’entreprise s’est accompagnée de la mise en place de tout un système urbain et social intégré. La création de la commune de Montceau-les-Mines, en 1856, et l’accroissement de sa population, la politique d’aménagement de l’espace conduite par les dirigeants de la Compagnie au XIXe siècle ont donné à cette ville le schéma directeur de son développement. Pour attirer et retenir la main-d’œuvre, les Mines de Blanzy ont construit des cités minières et fondé tout un ensemble d’institutions sociales pour les mineurs (caisses de secours mutuels et de retraites, hôpital, écoles, églises...). Ce livre est un hommage à tous ceux qui ont vécu de la mine et pour la mine.