Voici le troisième et dernier tome de la trilogie de politique-fiction, qu’a entrepris de nous donner Marcel E. Grancher. Après avoir analysé - à sa façon (qui n’engendre jamais la mélancolie !), dans ses précédents ouvrages - le comportement éventuel des Russes, puis des Chinois, au cours des années à venir, il était normal qu’il s’intéressât à un autre grand courant démocratique, qui pourrait bien prendre une importance accrue pendant les prochaines décennies : celui des peuples de l’Amérique du Sud, peu ou prou rangés sous la rouge bannière de Castro – d’où le titre de ce livre. Il le fait avec son habituelle fantaisie, où le rire vainqueur est toujours présent, même dans les pires circonstances : Grancher ferait rigoler les morts ! écrivit un critique, qu’enthousiasmait l’alacrité habituelle de l’auteur du « Charcutier de Mâchonville », livre qui se termine joyeusement par le découpage en dix-sept morceaux d’une amante infidèle. Jamais peut-être, expression populaire n’a trouvé autant de justification que dans le présent ouvrage, car l’auteur a choisi pour thème de sa fiction – à l’occasion du futur Bicentenaire de la Révolution de 1789 – une répétition (toujours possible selon l’Histoire !) des mêmes événements. Et il trouve le moyen de glisser son immense sens du comique jusque dans les événements les plus tragiques, y compris les exécutions capitales des gouvernants, qui lui servent habituellement de têtes de Turcs (ce n’est pas le cas de le dire !) et de quelques autres...