La sagesse n’est pas l’art de poser de grandes idées abstraites, détachées du réel et d’en faire tomber des conséquences fragiles. Notre vie sociale se disperse en d’innombrables banalités de langage et de pensée, assorties de réflexes conditionnés. C’est sur ces lieux communs, que la réflexion personnelle doit se pencher pour en chercher le sens profond ; le quotidien et le banal cachent et déforment souvent une vérité endormie par l’usage. Cette démarche n’est pas nouvelle ; elle est celle de la maïeutique socratique. Le rocher de Sisyphe est peut-être celui des valeurs et des principes, aux approches de l’être et qu’il avait méconnus. La pesanteur des jours le fait sans cesse rouler vers l’insignifiant, mais aussi vers la terre d’Antée. Et, sans cesse, la Grâce doit remonter la pente transcendante vers une sagesse renouvelée.