Paul Doumer, 13e Président de la IIIe République, assassiné dans l’exercice de ses fonctions, est aujourd’hui menacé d’une deuxième mort : l’oubli. Aucune biographie ne lui a été - jusqu’à présent - consacrée en propre. Certes, sa courte présidence n’a été troublée par aucun événement marquant, ni scandale ; toutefois, l’homme et sa carrière méritent mieux que ce silence. « Le Président assassiné » comble cette lacune. Le livre retrace la carrière mouvementée d’un homme d’origine modeste, que rien ne prédisposait à la politique, et qui occupa - successivement - les fonctions de ministre des Finances à 38 ans, de gouverneur général de l’Indochine, de président de la Chambre des députés et de président du Sénat, avant d’accéder à la magistrature suprême en mai 1931. Au travers des témoignages de ses proches, le livre brosse le portrait d’un homme stoïque - face à l’adversité qui ne l’épargne pas - et qui représente un certain modèle d’homme politique, fait de pudeur, de rigueur et d’intégrité. « Le Président assassiné » constitue, enfin, la chronique d’une période de 15 ans, durant laquelle on avait espéré que la guerre était à jamais proscrite. Originaire du Valois, à l’ombre des forêts d’Île-de-France, Jacques Chauvin est l’auteur d’une dizaine d’ouvrages à caractère régional. Son intérêt pour l’histoire locale l’a amené à se consacrer à des études sur la forêt de Villers-Cotterêts, sur la famille Menier, chocolatiers et veneurs, puis sur Paul Doumer, qui avait débuté sa carrière politique dans l’Aisne.