Clod’Aria a l’art de rater (c’est elle qui l’affirme) ; mais simplement parce qu’elle était en avance sur son époque : elle n’était pas une femme libérée mais, tout simplement, une femme cherchant le chemin de la libération. C’était beaucoup. L’auteur, sur le ton de la conversation quotidienne, explore son passé, un passé fait de mille difficultés, d’ambitions avortées faute de moyens matériels ou simplement d’aide, fait de dureté mais aussi de générosité. Se dessine ainsi le profil d’un être d’espoir et de souffrance, attachant, traversé par des sentiments divers (nobles ou moins...). Rien de la morgue, ni de l’arrogance, des habitués des salons littéraires ou des plateaux télévisuels. Non, simplement une superbe humanité et la grâce d’une langue charnelle.