Qui se souvient de la polémique du Prix Goncourt 1913, tendant à déconsidérer un jeune homme de 28 ans couronné pour son roman « Le peuple de la mer » ? L’écriture de Marc Elder, déjà acérée par la maladie qui le ronge depuis des années, n’en sera que plus puissante dans l’évocation, cinglante dans l’ironie, désabusée dans le ton et l’esprit. Romans, essais ou biographies, ses œuvres évoquent principalement les gens et les paysages de son pays natal, la Bretagne. Auteur remarquable, mais tenu à l’écart du public ou homme de lettres et de culture au service de la ville de Nantes, Marc Elder mérite un juste et digne hommage quelque cinquante années après sa mort.