Monseigneur Grente, le célèbre Cardinal-Académicien, a pu écrire de Monsieur de Cambrai : « On a tracé, de Fénelon, vingt portraits, qui en donnent une idée juste, sans le représenter exactement, tant il fut complexe, ondoyant et flexible, humble et hautain, détaché et soigneux de lui, résigné, puis soudain redressé vers l’espérance ». Celui qui fut le précepteur du duc de Bourgogne, le petit-fils de Louis XIV, a écrit de lui-même : « Je suis, à moi-même, tout un grand diocèse, plus accablant que celui du dehors. Mon fond semble changer à toute heure ». Il était conscient de la muabilité de son tempérament, qui pose à l’Histoire une énigme : Aimé Richardt s’est appliqué à la déchiffrer. Il le fait avec autant de bonheur, qu’il avait tracé de Bossuet un portrait bien campé.