Durant la traversée qui les réunit sur le même paquebot, à bord duquel ils étaient tous deux ramenés en France, ce fut le sujet favori de leurs entretiens. René Sauric disait tout de lui-même, s'étendant sur les sujets qui lui tenaient le plus au cœur : ses fiançailles avec la délicieuse Mlle Bertin, la naissance de leur amour s'affirmant de plus en plus ; enfin, la promesse échangée, malgré la résistance des parents — surtout du père — car Madame Bertin, vite séduite par la gentillesse de l'aviateur, était devenue l'alliée des jeunes gens. Appuyés au bastingage, les deux hommes avaient vu fuir les lumières de Saïgon...