Rassembler, sous une thématique unique, en l'occurrence celle du double, les récits que sont "L'étrange histoire de Peter Schlemihl", "Le double", "Le Horla", "La méprise", revient à donner d'emblée à la notion de double sa plus large extension. Effectivement, il apparaît qu'une hallucination, comme celle que connaît le protagoniste du Horla, n'a pas nécessairement à voir avec un phénomène d'autoscopie. La présence de l'invisible, la crainte du fantôme, peuvent se développer pour elles-mêmes, sans que le témoin soit forcément préoccupé d'une duplication de soi à travers la manifestation de l'Autre.