Chère à Mikhaïl Gorbatchev, la perestroïka ébranle et fissure l’URSS et les pays de l’Est. Même les syndicats, finissent par être touchés — à des degrés divers — par cette glasnost. En France, les syndicalistes ont aussi besoin d’une bonne perestroïka pour s’adapter, changer leurs pratiques, se mettre au diapason des salariés. Modestement, ce livre a l’ambition de les y aider. Ce n’est ni une histoire syndicale, ni une photographie de l’état des forces, ni une thèse prétendant livrer “la” solution à une crise aux multiples facettes. Il cherche à traiter, sans être exhaustif, des questions auxquelles le mouvement syndical ne peut échapper. À moins de jouer la politique de l’autruche qui serait, en l’occurrence, celle du pire. Cet ouvrage n’a qu’un parti-pris : les syndicats sont utiles, nécessaires, incontournables. Pour peu qu’ils sachent vraiment s’adapter. Comme ils ont déjà, plus souvent qu’on ne le croit, commencé à le faire.