Jamais dans le monde il n’y eut, comme aujourd’hui, un plus grand nombre d’organistes capables d’écrire - ou d’exécuter avec un talent de premier ordre - préludes, fugues, fantaisies, chorals, sonates ou symphonies. Peut-on prévoir dans quel sens évolueront les artistes, riches d’études et d’observations, qui voudront créer - pour l’orgue - un style nouveau ? Fiers du passé et du présent, nous demeurons sans inquiétude en face de l’avenir, car l’auguste instrument se défend lui-même ; il réclame de l’éloquence “don de l’âme”, et sa grande voix, élément d’éternité, est invendable. Félix Raugel