Depuis vingt ans, nous assistons à l’échec de toutes les politiques qui ont pour priorité la lutte contre le chômage. Et c’est différemment, que ce dossier pose la question de la réduction du temps de travail, tant d’un point de vue culturel, qu’économique. Son auteur s’appuie pour cela sur une expérience, réalisée par des citoyens sur le partage du travail, en utilisant — de manière originale — les allocations du chômage. La crise cache notre incapacité à faire le deuil de nos anciens repères. Nous tardons ainsi à dépasser une société, où la passion des hommes était accaparée par une production d’objets que nous avions confondus avec le bonheur. La richesse matérielle étant produite avec de moins en moins de travail, notre activité devrait être orientée vers un bien de plus en plus rare : le lien social. Pour aider à un tel changement, François Plassard nous invite à nous ressourcer dans les valeurs qui fondent notre culture européenne. L’idée de démocratie, de nos origines grecques, antérieure à celle de la croissance, est gravement mise en danger aujourd’hui par les processus d’exclusion. Réinventer la démocratie dans une société en dérive, c’est aussi explorer un nouveau temps social : le temps choisi. Un temps pour devenir auteur de sa vie.