L’art musical peut permettre de parler encore de la Révolution, mais d’une autre manière : simplement en se posant au départ la question de savoir s’il y a eu réellement “musique révolutionnaire”, ou simplement “musique sous la Révolution”. Les quelques dizaines de compositeurs œuvrant en France à cette époque, ne doivent-ils être considérés que comme de pâles imitateurs des grands musiciens étrangers ? N’ont-ils rien apporté de nouveau dans le domaine orchestral ? N’y a-t-il eu place que pour le martial et le militaire ? Si les circonstances ont exigé alors de la musique, qu’elle serve un certain idéal moral et politique, on ne saurait nier qu’elle ait été capable de nouveautés, depuis longtemps reconnues par les grands compositeurs allemands. L’examen des rapports noués entre la musique et la politique en ce temps-là, doit tout naturellement nous conduire à l’évocation de certaines situations que le monde contemporain a connues...