Mélusine... Messaline... Muse des troubadours... La légende nimbe la figure d’Aliénor d’Aquitaine et voudrait obscurcir une fascinante réalité. En 1151, Aliénor divorce d’avec le roi Louis VII de France ; deux mois plus tard, la voici remariée avec Henri Plantagenêt, comte d’Anjou, duc de Normandie, et bientôt roi d’Angleterre. Extraordinaire mariage, qui engage l’avenir de l’Europe : Aliénor sautant du lit de la France dans celui de l’Angleterre, posait les conditions de la guerre de Cent Ans. Documenté, Jean Verseuil l’est ; mais il veut découvrir, sous la légende, la femme la plus éblouissante de son temps, exceptionnelle au milieu d’une famille peu banale ; une famille Plantagenêt, qui s’étend à l’ombre de Thomas Becket, l’archevêque, et dont les enfants ont nom Richard Cœur de Lion et Jean sans Terre... On est charmé par l’évocation de l’enfance d’Aliénor, bercée par la poésie de son grand-père Guillaume IX d’Aquitaine, prince des Troubadours. On s’émeut de ses déchirements de femme, de la passion et de ses heurts avec son second mari, Henri II, l’un des plus grands rois anglais. Aliénor et les siens raconte une fresque shakespearienne.