Qui est-elle, cette jeune fille que, sur les routes de Provence et d’Italie, tant d’hommes saluent par son nom d’amitié ? Rien qu’une enfant abandonnée, une écuyère de seize ans, vedette du petit cirque Lafleur. Son sort change au cours de la plus douce nuit de mai. Alors que la vieille Sarah, sa protectrice, se mourait, la jeune fille cacha, dans son propre lit, un forçat évadé du bagne de Toulon. Il repartit avant l’aube mais, derrière lui, il laissa la porte de la roulotte ouverte sur l’aventure. Quelques jours plus tard seulement, Fannie saura son nom : Klébert de Montrieux. Le destin s’acharne à mettre les deux jeunes gens en présence, pour les séparer ensuite plus cruellement. C’est que Klébert, comme tous les hommes passionnés en cette année 1828, conspire. Duels, rendez-vous mystérieux, meurtres, arrestations, telle est sa vie que vient brusquement lier, de son fil rouge, l’amour... Et Fannie est projetée dans une ronde infernale : traquée par les adversaires de Klébert, qui la croient sa complice, fouettée par un impresario américain, qui veut l’emmener dans son pays, enlevée en pleine Camargue, elle tombe — à Naples — entre les mains du redoutable gang de la Camorre. Elle s’évade de sa prison, cachée dans un corbillard et parvient à reprendre la route en compagnie de ses trois inséparables : Lipou le négrillon, Tiko le perroquet, Moka l’étalon... pour poursuivre ses passionnantes aventures. Cocasse, allègre, émouvant, mené grand train par la plus fine écuyère qui fut jamais, ce roman d’aventures et d’amours romantiques est dédié à Alexandre Dumas, l’un des héros du récit qui, le plus naturellement, disent à son inoubliable héroïne : Bonjour Fannie.