Le lagon et l'atoll de Clipperton

Cinq missions du Bougainville, effectuées à Clipperton de 1966 à 1969, et une - menée en 1976 - avec l'équipe du commandant Cousteau, sont à l'origine de cet ouvrage du médecin-général Niaussat, publié par l'Académie des sciences d'outre-mer en 1978.Clipperton au long des siècles, est évoquée depuis l'hypothétique découverte de Magellan, jusqu'au nom de Clipperton ; ce matelot de l'équipage du corsaire naturaliste William Dampier - accusé de mutinerie - y aurait été débarqué vers 1704…En 1711, les frégates françaises la Découverte et la Princesse, de messieurs de Prudhomme et du Bocage, établissent les premières coordonnées exactes de l'île.Après quelques brèves visites de navigateurs anglais, l'armateur havrais Lockhardt suggère, au gouvernement français, de prendre possession de cet îlot, ce que fait le lieutenant de vaisseau Victor Le Coat de Kerveguen, le 17 novembre 1858.En dépit de cette prise de possession, le Mexique, dès 1898, concède l'exploitation des phosphates de l'îlot à des groupes anglo-saxons puis, en 1906, y installe une garnison commandée par un officier d'origine française, Ramon Arnaud y Vignon. Abandonnée en 1910, sans ravitaillement, la petite colonie (il y avait des femmes et des enfants) connut un drame lors de la mort d'Arnaud.En 1931, l'arbitrage du roi Victor-Emmanuel d'Italie reconnaît définitivement la souveraineté française sur l'île.La Jeanne d'Arc, en 1934, y assure notre pavillon. Alfred Lacroix en fait la première étude géologique approfondie. Clipperton reçoit, après la Deuxième Guerre mondiale, une série de missions, jusqu'à celles de 1966 à 1969, qui aboutissent aux travaux du médecin général Niaussat. Celui-ci, après avoir présenté la physionomie de Clipperton, étudie la bathymétrie du lagon, les eaux du lagon à travers salinité et chlorinité, physico-chimie et microbiologie des eaux et des sédiments ; puis, la planctonologie, la faune et la flore du lagon et de l'atoll, la climatologie.Une bibliographie, un index des sujets, et des auteurs cités, un index de la flore et de la faune, complètent cette fondamentale étude.