Madame Vigée-Lebrun a, pour nous, ce prestige d'avoir épanoui son talent et sa beauté en ce XVIIIe siècle où, depuis quelque 50 ans, nous situons le plaisir et la grâce d'avoir peint Marie-Antoinette, dont la fin rend la mémoire émouvante, d'avoir erré par l'Europe, et connu cette haute société cosmopolite qui, de Paris à Rome, de Naples à Vienne, de Pétersbourg à Londres, allait et venait partout aimable, partout accueillante. (...) Nous pourrons préciser certains traits, grâce aux mémoires et journaux du temps, grâce aux papiers de l'artiste qui, conservés à la Bibliothèque d'art et d'archéologie, et signalés par Monsieur de Nolhac dans son agréable volume (1911), ne semble pas avoir été, jusqu'ici, complètement dépouillés...