Que peut-il arriver à un agent secret consciencieux, voyageant pour sa mission, quand il arrive dans une ville comme Madrid et que, dès ce moment-là, ça se met à chauffer dans le parallèle ? Tout simplement : d’y regarder à deux fois avant de foncer dans le tas ! Le Major John Kallum, l’as du Bureau of Special Affairs de l’Ouest-Européen, a conservé une habitude de guerre lorsqu’il se trouve en présence de divers coquins, dont l’un — par exemple — est probablement un « Don » de la petite Italie new-yorkaise : il cogne et tire avant de prononcer les sommations d’usage. Cette manière de faire est courante chez les hommes qui prennent leurs décisions au millième de seconde. Malheureusement, il y a la fatalité, la course au destin, la vie, sa guerre de l’ombre, froide et implacable, même sous un soleil de plomb, et dans une ville moderne qui ne s’éveille qu’à la nuit tombée. Il y a les bars louches, les maîtresses aux grands châles bigarrés, les femmes passionnées, méchantes, meurtrières, sauvages comme des tigresses. Il y a les couteaux, les armes à feu, la bagarre à l’odeur de poudre et de sang, quand se jouent les destinées des héros de l’ombre... « Votre tout dévoué Johnny ! » illustre, oh combien ! l’une des images les plus vivantes de la guerre que se livrent les hommes des services légaux — travaillant néanmoins en secret — et les autres, ces gangsters de toutes les nationalités, qui essayent de « faire de l’argent à tout prix ! » Un Belinda du tonnerre ! Un Kallum atomique ! Entrez dans la danse, mais garez-vous ! Il y a du plomb, des coups et de la mort dans l’air !