France Adine nous donne à nouveau — avec « Panchiko » — une œuvre harmonieuse et toute imprégnée de poésie humaine. Les traditions et les légendes du Pays basque nous aident à mieux pénétrer l’âme du petit Panchiko, fruit d’un amour clandestin, qui conquiert le cœur de la femme qui, entre toutes les autres, devrait le repousser. Ce n’est pas qu’il soit vide, le cœur de Claire Iribur : trois enfants déjà se partagent sa tendresse. Pourtant, il y a en elle quelque chose d’inassouvi. Elle a bientôt compris que Pascal ne l’aimait pas d’amour, mais n’a vu en elle que la gardienne du foyer, capable de lui donner les enfants qui perpétueront sa race. France Adine touche là au drame le plus intime et le plus profond d’une femme. Mais dans les confidences que nous fait son héroïne, nulle aigreur ne se mêle au regret. En elle, point de résignation mais, au contraire, une vaillante et lucide acceptation de la vie.