L’auteur du « Bonheur nazi » et de « Un Juif libre », a écrit une longue réflexion sur sa mère (morte au moment de la parution de « Un Juif libre ») et sur soi-même, après les remous provoqués par la parution de cet ouvrage à forte polémique. La plume de Michel Rachline se fait ici tendre, mélancolique, et laisse entendre des accents auxquels l’auteur nous avait peu habitués, accents de tristesse, mais aussi de bonheur dû à l’équilibre gagné sur les mésaventures d’une vie déjà bien remplie. S’il fallait absolument situer cet ouvrage dans la tradition littéraire française, nous dirions que la première partie, consacrée à sa mère, peut s’inscrire dans la ligne du « Sido » de Colette, tandis que la seconde partie évoque certains textes de Jouhandeau, par la qualité de l’écriture et la hauteur de la réflexion.