À tête reposée

Comment un père peut-il admettre que son fils unique soit coupable, quand la Justice des hommes le condamne à mourir sur l’échafaud ? Malgré tous les avantages d’un milieu privilégié, éducation, instruction, fortune, le garçon a commis le crime le plus sordide et le plus lâche : le viol d’une fillette, suivi d’assassinat. Un pareil forfait débouche sur des ténèbres abyssales. À quel moment cesse-t-on d’être un criminel, pour devenir un monstre ? Et quel est, des deux, le plus à plaindre, celui qui a engendré le monstre, ou l’autre qui l’est devenu ? À quel niveau se situent les responsabilités ? Quelles sont les plus lourdes à porter, celles de l’assassin, ou celles du père de l’assassin ? Quelle sorte de vie peuvent-ils avoir, l’un et l’autre, en attendant le moment du supplice ? Si la situation est exceptionnelle, tout homme — pourtant — peut devoir un jour y faire face. Vous peut-être... Pensez-y... À tête reposée...