Georges Caubet, né à Toulouse en 1887, entre à l’École normale d’Instituteurs de cette ville en 1904. Il enseigne à partir de 1908. Mobilisé le 4 août 1914, il écrit les moments les plus forts de la Grande Guerre : Verdun, sa capture à la tête de ses hommes, sa captivité pendant les six derniers mois. Il assiste, de l’intérieur, à la défaite allemande. En 1919, il obtient le poste de Fenouillet dans la proche banlieue, à la fois rurale et ouvrière, de Toulouse. Il met au propre ses carnets, et lit à ses élèves ces “Mémoires d’un sergent” que certains n’ont pas oubliés. Claude Rivals, professeur à l’Université de Toulouse Le Mirail, auteur d’ouvrages remarqués sur les moulins et les meuniers, les ruches, l’habitat rural, a toujours porté intérêt aux récits autobiographiques (voir, par exemple, Pierre Roullet, la vie d’un meunier). À Fenouillet, il a écouté son père parlant des “Mémoires d’un sergent”. Il a retrouvé la fille de Georges Caubet qui avait conservé les fameux cahiers. Mais, rapporter ces textes ne suffisait pas, il fallait essayer de connaître la personnalité de cet instituteur-sergent et, pour cela, recueillir le témoignage de ses anciens élèves qui ont aujourd’hui entre 75 et 85 ans.