« Quand j’étais très jeune, dit Christian Vebel, la bouche plissée d’un sourire, on conduisait les enfants à Guignol. De nos jours, ce n’est plus la peine de se déplacer, Guignol est partout. À l’église, dans les prisons, à l’école, dans les casernes, à la télévision... » Avec l’esprit acéré que connaissent bien les spectateurs du Théâtre des Deux-Ânes, Christian Vebel épingle les protagonistes tristes de cette époque bouffonne, ces spécialistes du monde à l’envers, ces champions de la loufoquerie construite d’un ton dogmatique, ces diamantaires de la niaiserie. Le résultat le plus sûr, c’est que les gens normaux n’ont pas fini d’en rire...