Le mal en tête

Le jeune et déjà célèbre professeur de neuro-chirurgie Marceau Brissac, dont la vie n’a été jusqu’à ce jour qu’une brillante ascension, est amené à fuir son foyer, sa chaire, son hôpital, parce qu’il s’est découvert les premiers symptômes d’une de ces terribles maladies qu’il traite quotidiennement : l’acromégalie, qui déforme progressivement les traits du visage, allonge les mains et les pieds. L’acromégalie, qui entraîne un effacement de la sexualité et de l’intelligence ; l’acromégalie, dont la cure chirurgicale échoue mortellement quatre fois sur dix, sans que la gravité du cas ou l’habileté de l’opérateur soient mises en causes. L’acromégalie pousse Brissac à chercher une solution hors de France, puis d’Europe, à abandonner sa femme, Aline, pour l’infirmière Martha, qui, elle, le désire d’un amour animal. Et Brissac changera sa vie en espérant trouver de meilleures chances en face de la forme moderne de la fatalité : la statistique. La grande originalité de ce livre réside dans le fait que son auteur, médecin et romancier, a traité son sujet comme un véritable problème criminel où le mal serait un monstre qui modèlerait sa victime à son image.