SENTINELLE ORGUEILLEUSE PERCHÉE AU SOMMET DES VOSGES,le château du Haut-Kœnigsbourg a retrouvé au début du siècle, par la volonté de l'empereur d'Allemagne Guillaume II, sa silhouette originelle du XVème siècle, détruite en 1633 pendant la guerre de Trente Ans. Ruine reconstruite — « château d'illusion » pour MARCEL SCHNEIDER — le Haut-Kœnigsbourg rappelle la majesté, mais aussi la vanité des grands rêves d'empire.ALAIN WILLAUME photographe inspiré des monuments historiques, restitue dans son reportage mêlant la nuit et l'hiver la vérité du Haut-Kœnigsbourg : un lieu de mystère et de rêve. Quant aux fresques de LÉO SCHNUG, qui s'insinuent avec finesse dans le reportage photographique, elles témoignent de l'œuvre étonnante de ce jeune artiste fantasque, protégé de Guillaume II, à qui fut confiée la décoration intérieure du château. La reconstruction du Haut-Kœnigsbourg — dont JEAN-CLAUDE RICHEZ raconte l'histoire mouvementée — ne fut pas un caprice de Guillaume II. L'empereur concrétisa près d'un siècle de travaux préparatoires de nombreux savants et artistes. La ruine romantique se transforma en château symbolique, devenant ainsi ce haut lieu du rêve qui attire les foules de visiteurs.