Tous, ils ont aimé les fleurs et vu en elles un grand mystère de Dieu : la fleur merveilleuse du roman de Novalis, myosotis, bluet ou chardon mauve, la petite rose sauvage de Gœthe, l’hyacinthe de Werner, le panicaut couleur d’améthyste, la colchique des prés, qui porte en allemand le beau nom de solitaire des jours d’automne : Herbstzeitlose. Tant pis pour nous si la fleur ne nous intéresse plus qu’en tisanes, essences parfumées et produits chimiques divers. Les personnages groupés ici nous sont apparentés. Ce n’est pas le moindre attrait du romantisme allemand de préfigurer à sa façon notre symbolisme et notre surréalisme.