« C’est la vie. On n’y peut rien... » Combien de fois Juliette avait-elle entendu répéter cela ? Au bureau, par ses camarades, derrière leurs machines à écrire ; à la maison, par ses parents, toujours prêts à la trouver trop évaporée ; elle-même certains soirs de découragement... Et pourtant, quand on a vingt ans, on ne tord pas si facilement le cou à la chance, à l’espoir, à l’espoir de vivre une grande aventure. A-t-on idée d’inventer des ballets et de rêver danse, chaussons, musique, applaudissements lorsqu’on est une raisonnable petite dactylo ? C’est que Juliette n’est pas raisonnable. Elle a des rêves audacieux, et la fortune sourit parfois aux audacieux. La fortune, elle. a peut-être ce visage : celui d’Étienne Forgeat. Il est beau, il n’est pas vieux, il est riche... Ne croit-on pas rêver ? L’histoire de Juliette vous dira si la réalité ressemble vraiment aux rêves, et ce qui se passe lorsque le rideau tombe sur les belles histoires : « ils vécurent heureux... ». Ce roman a les couleurs de la vie ; tour à tour tendre, triste, exalté, joyeux. Il ressemble à ces films italiens que nous aimons depuis dix ans. Toutes celles qui partent pour l’amour les mains vides se reconnaîtront en Juliette, aimeront Juliette.