Qui n'a entendu parler de ce temple souterrain colossal qui, en 1960, fut sauvé des eaux du barrage Nasser en Nubie par l'Unesco et des équipes internationales ? Découpé dans la montagne et remonté de 60 mètres, ce chef-d'œuvre du règne de Ramsès II contient un véritable résumé de l'enseignement de la civilisation égyptienne.En effet, à l'instar des constructeurs des cathédrales et bien avant eux, les bâtisseurs des grands temples de l'ancienne Égypte façonnèrent dans la pierre un langage secret propre à la religion des prêtres de ce temps. Pour la première fois, voici ce message décrypté par l'interprétation de la symbolique des deux temples d'Abou Simbel—celui de Ramsès II, image de l'énergie masculine d'Amon Ré, et celui dédié à son épouse préférée, Nefertari, reflet de l'énergie féminine d'Isis. Veillés par des statues de 20 mètres de hauteur taillées dans la falaise, assises à l'extérieur et debout à l'intérieur, colorés par les innombrables fresques géantes qui représentent le panthéon de la mythologie égyptienne, ces temples nous livrent ici leur secret : ils font la charnière entre le polythéisme du passé et le monothéisme émergeant.