Lorsque ce livre commence, le 24 mars 1943, son héros principal, étudiant parisien de vingt et un ans, vient d’apprendre que, malgré ses efforts, sa maîtresse, qui a le malheur d’être juive, a été envoyée au camp de Drancy, en attendant d’être déportée à l’Est. C’est un homme brisé que menace le suicide. Contre toute attente il fait front. Les seize mois qui vont s’écouler seront ceux de son redressement intérieur et extérieur. Reprenant goût à la vie, il cherche et trouvera un nouvel amour. Peu à peu un relatif apaisement succède en lui au désespoir. Ce qui lui permet de reprendre ses études vers l’agrégation et de passer de trop nombreux examens dans plusieurs Facultés. Et cela malgré les Allemands qui essayent de l’expédier de l’autre côté du Rhin, comme les autres jeunes gens de sa génération, pour travailler à la machine de guerre nazie. Histoire d’une convalescence intellectuelle et sentimentale, « La Remontée » est aussi, et parfois davantage, l’évocation, incomplète mais sincère, de la vie de la France à la fin de l’occupation allemande.