Certes, l’éternel prisonnier de M. Hugon d’Arnier est bien l’homme condamné à perpétuité à subir la captivité de cette condition humaine dont nul ne s’évade. Mais c’est surtout cet homme des barbelés, que furent trop de nos contemporains, parqués à l’ombre des miradors, et qu’une longue nuit de cinq années a tenus éloignés du monde, les marquant du sceau indélébile de trop de souvenirs, cet homme déçu par les réalités du retour, et qui demeure - pour toute sa vie - un éternel prisonnier. Dans ses aspirations, comme dans ses rancœurs, l’authenticité de ce livre ne fait pas de doute, et nombreux seront ceux qui pourront y confronter leurs souvenirs, ou y trouver matière à méditations.