Sur la côte normande, les Alliés débarquent : la bataille fait rage. Six ouvriers français de l’organisation Todt trouvent refuge dans un blockhaus allemand. Lorsqu’ils essayent d’en sortir, l’entrée est éboulée, murée. Avec les allumettes qui leur restent, ils découvrent des couloirs : c’est un énorme dépôt de vivres et d’habillement, où l’aération est aménagée par de minuscules orifices. Pas d’issue possible, mais ils vont pouvoir vivre, attendre qu’on vienne à leur secours. Très vite, ils perdent la notion du jour et de la nuit. Leurs cheveux, leurs barbes, leurs ongles poussent. Depuis combien de temps sont-ils là ? Les caractères, les passions, les haines s’exaspèrent. Un jour, un drame éclate, d’autres suivront. Échapperont-ils à la mort et à la folie ? Sortiront-ils de cet univers de pierre ? Angoissant comme un récit d’épouvante, effrayant par son exactitude psychologique, ce roman recrée un monde dantesque. Clébert s’affirme ici comme l’un des grands romanciers de sa génération.