Pourquoi sommes-nous droitiers ou gauchers ? Faut-il contrarier les gauchers ? Questions passionnantes pour tous, mais qui n’appellent pas de réponse unanime, ni même claire. On demeure relativement désarmé devant les troubles de la latéralisation, conjoints à des désordres fonctionnels affectant le langage, la motricité... Ces dysfonctionnements ne sont pas spécifiques, et la latéralité elle-même est loin d’être facile à déterminer. En vertu d’une hypothèse de travail contestée, mais à la vérité encore jamais éprouvée de façon aussi large et aussi méthodique dans le domaine de la pathologie fonctionnelle, visant la latéralisation cérébrale des fonctions du langage, l’écriture apparaît comme l’activité latéralisée majeure, où motricité et langage verront leurs latéralisations accordées ou désaccordées. L’éducation de l’écriture à la main gauche, chez les gauchers reconnus gauchers, s’impose alors pour respecter l’harmonie des dominances, et la rééducation de l’écriture à la main gauche chez les gauchers dextographes, sera le traitement des dysfonctionnements imputés au défaut de dominance cérébrale. À partir d’une pratique clinique portant sur 400 cas de sujets dyslatéralisés ainsi rééduqués, l’auteur tente de valider l’hypothèse par une analyse critique des conditions de la rééducation et des résultats thérapeutiques. Il renouvelle ainsi, totalement, l’approche scientifique de la latéralisation.
