Dans cette série de tableaux, dépeignant les principaux aspects de la vie pleumeuroise au cours des deux derniers siècles, on retrouvera “Le monde que nous avons perdu”, embelli à coup sûr dans notre imaginaire par une tradition oublieuse des misères passées, et on mesurera l’ampleur des mutations qui l’ont fait accéder - parfois spectaculairement - à la modernité. “Si nous réussissons en grand, écrivait Pierre-Jackez Hélias en 1975, ce rite de passage qui consiste, par exemple, dans le village essentiellement breton de Pleumeur-Bodou, à insérer harmonieusement le radôme dans la grande ombre du château de Kerduel, témoin obscur de la Table Ronde, la presqu’île armoricaine méritera encore de s’appeler Bretagne en l’an 2000”.