Que le sable m'emporte

Mael Le Guennec a su trouver le ton juste pour raconter l’histoire de cet homme,

Denis, qui a choisi de disparaître quelque part en Afrique, abandonnant derrière lui femme et enfant.

L’originalité de cette nouvelle tient surtout dans le point de vue narratif, celui de l’homme qui s’adresse en pensée à sa femme délaissée. Toute l’histoire n’est qu’imagination : le difficile constat de son départ inexpliqué, l’incompréhension, l’attente, la résignation, le doute, les questions et le quotidien. Surtout le quotidien. Il la connaît si bien.

De justification, il n’y en aura pas. On n’apprend que peu de choses de la nouvelle vie de Denis.

C’est avec beaucoup de tact que Mael Le Guennec pose ses mots. Des mots simples, des mots de tous les jours, pour décrire une femme blessée affrontant une vie qui lui échappe.

Oppressant.

Envoûtant.

Brillant.