Au pays des belles Béarnaises

A Monsieur Alexandre Le Grand.

Ainsi nous cheminions tous les deux, côte à côte,
Sous un soleil ardent, tout le long de la côte,
Tandis que les grands bœufs au pas long et pesant
Tournaient vers l’infini leur regard apaisant.
On eût dit qu’ils traînaient de l’or flottant en tige,
Sur qui les papillons tombaient, pleins de vertige,
Et les criquets volant sur la bruyère en grains
Aux limaçons cornus cliquetaient leurs chagrins.

Fruit d’une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIX^e siècle.