S’approprier les sensations d’autrui pour se découvrir soi
Des chapitres dans lesquels on s’immerge aisément, un texte qui parle du vécu de chacun de nous. On se retrouve facilement dans les pas de l’auteur, dans le kaléidoscope de ses personnages, il suffit de changer les noms des lieux et l’on s’approprie instantanément les sensations. Les rues atteNantes ressortent alors de l’intime.
Un roman intimiste tel un guide identitaire
EXTRAIT
Il connaît cette ville par cœur. Comme un poème décortiqué vers par vers, pied par pied. Mâché, avalé et digéré. Il peut réciter les rues et les quartiers sans trébucher. Il sait que la rue de l’Arche Sèche rime avec 1 euro l’heure de stationnement. Il sait que le 34 rue de Richebourg rime avec entrée - plat - café pour 10 euros le midi uniquement. Il sait que le Musée des Beaux-Arts rime avec dix toiles de Kandinsky. Il sait que la Place Viarme rime avec les chineurs du dimanche matin. Il sait la métaphore de Julien Gracq sur cette ville « Ni tout à fait terrienne ni tout à fait maritime : ni chair ni poisson — juste ce qu’il faut pour en faire une sirène. » Il sait tout cela par cœur. Il en connaît presque tous les auteurs, des premiers hommes aux derniers bâtisseurs.
A PROPOS DE L’AUTEUR
Amateur de peinture surréaliste, de rock et de jazz, Alexandre Feraga est né en 1979 ; entre randonnées en montagne ou escapades à Belle-Isle-en-Mer, il vit à Nantes et travaille dans l'univers du social qui "correspond à ses convictions et à ses valeurs". Ce passionné de littérature a fait partie des lauréats du concours d'écriture Chroniques Urbaines initié par Publishroom.