"Elle se dressait là au sommet d’une digue regardant la mer, les bras tendus, avec un goût de sel et de vent sur ses lèvres. Entre le ciel et elle il y avait cette lumière de cendre que baignait lentement le sable. Elle ne disait plus rien, elle pleurait. Le jour avait ouvert les branches de ses mains, oubliant le secret d’un sanglot devenu muet... rien qu’un instant encore pour un bord de ciel qui invente une autre fois... quel souvenir d’avant le souvenir? Elle eut envie d’aller plus loin mais elle ne le pouvait pas. L’illusion ne ressemble pas à l’espoir, elle en est le remords. L’oiseleur de l’impossible ne retient pas le calme vol des ailes qu’il emprisonne." Elle : figure centrale de ce "Jusqu’au rien" de R. Magnant. Mais un centre qui serait comme absent, un point trouble, dont la présence ne serait jamais assurée. Un centre en creux, sur lequel les mots achoppent, qui se laisse devenir plutôt qu’entendre, qui sert de pilier à ce texte sans jamais être véritablement là. Une femme qui tient ainsi de la Sphinge et du spectre, faite de silences et d’évanescence, pour une œuvre en fragments et en éclats, conjuguant prose et poésie... Impressionniste...
Publication : 29 novembre 2011
Intérieur : Noir & blanc
Support(s) : eBook [ePub + Mobipocket + WEB]
Contenu(s) : ePub, Mobipocket, WEB
Protection(s) : Marquage social (ePub), Marquage social (Mobipocket), DRM (WEB)
Taille(s) : 132 ko (ePub), 336 ko (Mobipocket), 1 octet (WEB)
Langue(s) : Français
Code(s) CLIL : 3633
EAN13 eBook [ePub + Mobipocket + WEB] : 9782748371550
EAN13 (papier) : 9782748370416