À rebours des annonces prophétiques d’une mort de l’art, la lente période de son agonie aux ères modernes et postmodernes a surtout consacré sa métamorphose qu’attestent au premier chef la série ininterrompue, jusqu’à ce jour, de nouvelles formes d’œuvre, toute étranges, provocatrices ou fades qu’elles apparaissent. Simultanément, les conditions de l’avènement de ces œuvres (ou de ce qui en tient lieu) et les consignes dictant la pratique de leur réception se sont considérablement diversifiées. D’où l’incessant élargissement de la palette des attitudes du spectateur et/ou visiteur : invité à sortir des frontières institutionnelles, à parcourir de vastes dispositifs qui sont l’œuvre même, à marcher dans des œuvres censément résilientes, à profiter d’espaces ludiques, etc. L’autrement qu’art s’est ainsi introduit dans l’art par l’octroi de toutes sortes de permissions nouvelles qui l’ont régénéré.