Dans cet ouvrage traversé par la passion de l’art et de la vie, il est bien sûr beaucoup question de musique : le compositeur et chef livre des pages captivantes sur la répétition d’orchestre, et plus généralement sur le fonctionnement de cette « société idéale ». Il évoque les œuvres et les musiciens qui ont le plus compté pour lui : Xenakis, Boulez, Markevitch, Karajan... L’ouvrage donne à lire également des considérations philosophiques et esthétiques, qui éclairent d’un jour nouveau la démarche du musicien. Des souvenirs personnels, enfin, racontés avec l’intelligence et la sensibilité qui sont les siennes, et qui ne manquent pas d’être marquées par la terrible affaire qui a bouleversé sa vie.Confession intime, savante, tragique, émouvante, et souvent drôle, d’un Tabachnik humaniste qui nous offre un hymne à la vie et à son mystère, que pour lui seule la musique est capable d’exprimer.Compositeur et chef d’orchestre, Michel Tabachnik fut le protégé d’Igor Markevitch, d’Herbert von Karajan et surtout de Pierre Boulez, dont il devint l’assistant. C’est à lui que Boulez confiera la première direction de l’Ensemble Intercontemporain à Paris. Il a conduit les orchestres les plus prestigieux, et fut jusqu’en 2015 chef titulaire du Brussels Philharmonic. On lui doit de nombreuses compositions, dont Benjamin, dernière nuit, opéra écrit sur un livret de Régis Debray (2016).