Christophe Martel

Cet auteur ne vous laissera pas indifférent. Du polar terrifiant qu’il nous a livré, nous en avons conservé un souvenir vivace. En effet, la lecture achevée de La camisole de faiblesse, il nous a été difficile d’en sortir. Difficile de retourner vers nos vies, de quitter ces personnages sombres et cette histoire tentaculaire qu’il est bien difficile de raconter. L’épais cauchemar dans lequel ce voyage littéraire nous a emporté montre la face cachée de l’individu, son Yin et son Yang, son côté velu et diabolique associé, voire soudé, au côté humain qui sommeille en chacun de nous. Cette dualité du personnage de La camisole de faiblesse est magistralement mis en scène par Christophe Martel qui la mélange à une dualité temporelle étonnante, passé contre présent, vérité contre illusion, certitude contre doute, Eros contre Thanatos, ou plus prosaïquement pulsion de mort contre pulsion de vie... La réussite est complète et vous la sentirez en vous, cette dualité, littéralement écharpée entre votre sentiment de sympathie pour le héros et ce curieux sentiment de doute quant à ce qu’il est réellement. Nous vous l’avons dit, vous n’en ressortirez pas indemne...

Pourquoi pensons-nous que cet auteur est pluriel ?

Vous le comprendrez lorsque le second livre de Christophe Martel sera paru (dans le courant de l’année 2012). Passer du polar psychologique au roman historique n’est pas chose aisée... Ce grand écart est réalisé sans faiblesse (ni camisole...) par l’auteur qui livrera dans quelques mois un livre à nouveau étonnant, à des années lumières du précédent.