Viviane Chetrit-Vatine

Aucune publication pour ces critères de recherche.

A propos de l'auteur

Selon Jacques André, « la rencontre du patient avec l’analyste est une scène de séduction, l’énoncé séducteur étant bien l’énoncé de la règle fondamentale, soit l’invitation de livrer le plus intime au plus étranger. » Mais l’exercice de la psychanalyse ne peut se produire que dans un strict respect de l’éthique. Les mots séduction et éthique, qui à première vue semblent s’exclure, sont donc, comme le montre Viviane Chetrit-Vatine, au cœur de la perspective analytique.
Viviane Chetrit-Vatine part d’une rencontre pas nécessairement consensuelle entre, d’une part, la réflexion d’Emmanuel Levinas et sa conception de la philosophie comme éthique – éthique comprise comme responsabilité pour l’autre – et d’autre part celle du psychanalyste Jean Laplanche qui pose l’autre adulte premier, d’emblée séducteur pour la jeune psyché, en ses messages énigmatiques compromis par son Inconscient.
L’éthique de l’analyste est réexaminée et avec elle les origines féminines/maternelles de la capacité humaine de responsabilité pour l’autre. La question de l’asymétrie de la situation analytique est posée non plus en termes de pouvoir mais en termes de responsabilité : responsabilité pour le cadre analytique dont l'analyste reste le gardien, responsabilité pour le processus analytique duquel il est partie prenante compte tenu des effets de séduction inhérents à la situation comme à sa propre et nécessaire passion, éthique de la suffisamment bonne distance, éthique enfin de l’analyste contemporain en sa responsabilité pour l’autre, cet étranger, mon patient...

--:-- / --:--