Olivier Boulnois

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A propos de l'auteur

Au Moyen Âge, « métaphysique » cesse d’être le nom d’une série de livres d’Aristote pour devenir celui d’une science, la plus haute de toutes.
Cet ouvrage explore ses origines, à travers le néoplatonisme grec et la philosophie arabe. Science théologique, la métaphysique conserve pourtant une dimension d’exercice spirituel. Tournée vers la considération rationnelle de Dieu, elle rivalise avec le kalâm musulman comme avec la théologie chrétienne.
Mais la genèse n’est rien sans une interrogation sur les structures. Peut-on ramener le jaillissement infini des métaphysiques au Moyen Âge à une forme d’unité générale ? Comment s’harmonisent leur orientation vers l’être et leur tension vers le divin ? À quelles conditions la métaphysique peut-elle devenir une science transcendantale ? Une métaphysique nominaliste est-elle possible ? Comment naît le concept d’ontologie ?
Telles sont les questions que cette série d’études explore, sur l’école d’Ammonius, sur les positions d’Alfarabi et d’Avicenne, de Thomas d’Aquin et Henri de Gand, de Duns Scot et Guillaume d’Ockham – mais aussi sur celles des anonymes et des sans-grade, jusqu’à la scolastique protestante.
Ce livre souhaite d’abord faire droit à la « diversité rebelle » des métaphysiques médiévales. Il montre comment se croisent et se diffractent l’ontologie et la théologie. Mais il entend les regrouper autour de trois structures, et proposer ainsi une médiation entre la multiplicité infinie des positions historiques et l’unité abstraite d’une « essence de la métaphysique ».
On y lit que le concept d’« onto-théologie » est bien trop vaste pour être éclairant. On y découvre que l’entreprise métaphysique est profon-dément enracinée dans l’expérience de l’être pensant. En filigrane s’y dessinent quelques pistes pour renouveler la question de la métaphysique aujourd’hui.

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