Bénédicte Robert

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A propos de l'auteur

En France et dans d’autres pays, les politiques d’éducation prioritaire s’affirment comme des politiques éducatives volontaristes de correction des inégalités sociales. Au nom d’un objectif d’égalité de résultats, ces politiques ont introduit dans l’action publique éducative le principe d’un traitement différencié, qualifié parfois de discrimination positive.
Cet ouvrage étudie ces politiques comme des politiques publiques. Les concepts de territorialisation, d’incitation, de projet et de contrat constituent une entrée analytique pour comprendre la façon dont la politique est gouvernée, dont elle est officiellement « relancée » plutôt que « réformée ». Une telle approche permet d’analyser le paradoxe d’une politique de redistribution dont le budget n’est pas connu. En étudiant les processus d’institutionnalisation de ces politiques conçues comme temporaires, l’auteur pose aussi la question de leur évaluation : que sait-on de l’efficacité de ces politiques à atteindre leurs objectifs et comment ces résultats sont-ils pris en compte dans la décision ?
Au-delà de cette étude de cas de la politique d’éducation prioritaire, l’ouvrage étudie les modalités du changement dans les systèmes éducatifs. À partir notamment d’une comparaison avec la politique d’éducation prioritaire américaine, on peut dégager un style français de politique d’éducation. Celui-ci se caractérise par la réaction (à une situation d’alternance ou de crise sociale par exemple) plutôt que par l’anticipation ainsi que par le fait que les relations entre le gouvernement et les autres acteurs impliqués dans le processus politique relèvent moins de la recherche du consensus que de l’imposition.

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